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POPSU Territoires Exode urbain
POPSU Territoires Exode urbain
« Exode urbain : impacts de la COVID 19 sur les mobilités résidentielles », opérée par le programme POPSU Territoires en partenariat avec le Réseau rural français et le PUCA.
Les premiers enseignements révèlent les malentendus cachés par l’expression « exode urbain » et soulignent l’impact de la pandémie sur les choix résidentiels :
• Au global, les territoires vers lesquels les Français se projettent restent majoritairement les grands centres urbains, les zones littorales et périurbaines à proximité immédiate d’une ville.
• Il n’y a donc pas de départ massif des villes vers les campagnes, mais plutôt un phénomène de desserrement urbain par petits flux, avec des départs des très grandes villes vers leurs couronnes ou des aires péri-urbaines de moins de 50 000 habitants, qui connaissent une forte augmentation de leur solde migratoire depuis la crise (solde migratoire de 2,23 pour 1000 ménages entre mars 2020 et mars 2021, contre 0,79 sur la période entre mars 2019 et mars 2020). Ces petits flux ont pour autant de grands effets notamment sur les services publics et leur planification, le marché du logement ou les activités économiques ;
• L’investissement immobilier dans les campagnes traduit moins un désir d’exode rural urbain que l’émergence de nouveaux modèles et comportements d’achats opportunistes, à la croisée de réflexes collapsologiques (disposer d’un refuge en cas de contrainte sanitaire ou en vue de l’accélération du dérèglement climatique), des rêves de campagne (disposer d’une résidence secondaire pour télétravailler ou fuir la ville le weekend) et des stratégies de rentabilité foncière (valoriser son bien grâce à la création de gîtes ou la location de courte durée). Une forme de « parisianisation » des marchés locaux serait ainsi à l’œuvre.
• Derrière ces mobilités se révèlent une multitude de stratégies et de profils. Les tensions sur certains marchés immobiliers locaux s’expliquent par des situations très hétérogènes : généralisation du
télétravail, développement d’une activité professionnelles nouvelle, projets de villégiatures, et dans une moindre mesure recherche d’un mode de vie autosuffisant et en marge.
Cette étude rassemble trois équipes de chercheurs :
— Une équipe de chercheurs en sociologie et en géographie quantitative, travaillant sur les données de consultation des annonces de la plateforme leboncoin en partenariat avec le CREDOC, sous la responsabilité d’Alexandre Coulondre (LATTS) et de Claire Juillard
(OGGI)
— Une équipe de chercheurs en économie, travaillant sur les données des groupes Meilleurs Agents, SeLoger et La Poste Groupe, sous la responsabilité de Marie Breuillé (INRAE) et Julie Le Gallo (L'Institut
Agro Dijon),
— Une équipe de 12 chercheurs en sociologie et géographie qualitative, qui étudie six terrains ruraux, semi-ruraux ou périurbains coordonnée par Max Rousseau (CIRAD), Anaïs Collet (Université de Strasbourg) et Aurélie Delage (Université de Perpignan, UPVD, France)
« Exode urbain : impacts de la COVID 19 sur les mobilités résidentielles », opérée par le programme POPSU Territoires en partenariat avec le Réseau rural français et le PUCA.
Les premiers enseignements révèlent les malentendus cachés par l’expression « exode urbain » et soulignent l’impact de la pandémie sur les choix résidentiels :
• Au global, les territoires vers lesquels les Français se projettent restent majoritairement les grands centres urbains, les zones littorales et périurbaines à proximité immédiate d’une ville.
• Il n’y a donc pas de départ massif des villes vers les campagnes, mais plutôt un phénomène de desserrement urbain par petits flux, avec des départs des très grandes villes vers leurs couronnes ou des aires péri-urbaines de moins de 50 000 habitants, qui connaissent une forte augmentation de leur solde migratoire depuis la crise (solde migratoire de 2,23 pour 1000 ménages entre mars 2020 et mars 2021, contre 0,79 sur la période entre mars 2019 et mars 2020). Ces petits flux ont pour autant de grands effets notamment sur les services publics et leur planification, le marché du logement ou les activités économiques ;
• L’investissement immobilier dans les campagnes traduit moins un désir d’exode rural urbain que l’émergence de nouveaux modèles et comportements d’achats opportunistes, à la croisée de réflexes collapsologiques (disposer d’un refuge en cas de contrainte sanitaire ou en vue de l’accélération du dérèglement climatique), des rêves de campagne (disposer d’une résidence secondaire pour télétravailler ou fuir la ville le weekend) et des stratégies de rentabilité foncière (valoriser son bien grâce à la création de gîtes ou la location de courte durée). Une forme de « parisianisation » des marchés locaux serait ainsi à l’œuvre.
• Derrière ces mobilités se révèlent une multitude de stratégies et de profils. Les tensions sur certains marchés immobiliers locaux s’expliquent par des situations très hétérogènes : généralisation du
télétravail, développement d’une activité professionnelles nouvelle, projets de villégiatures, et dans une moindre mesure recherche d’un mode de vie autosuffisant et en marge.
Cette étude rassemble trois équipes de chercheurs :
— Une équipe de chercheurs en sociologie et en géographie quantitative, travaillant sur les données de consultation des annonces de la plateforme leboncoin en partenariat avec le CREDOC, sous la responsabilité d’Alexandre Coulondre (LATTS) et de Claire Juillard
(OGGI)
— Une équipe de chercheurs en économie, travaillant sur les données des groupes Meilleurs Agents, SeLoger et La Poste Groupe, sous la responsabilité de Marie Breuillé (INRAE) et Julie Le Gallo (L'Institut
Agro Dijon),
— Une équipe de 12 chercheurs en sociologie et géographie qualitative, qui étudie six terrains ruraux, semi-ruraux ou périurbains coordonnée par Max Rousseau (CIRAD), Anaïs Collet (Université de Strasbourg) et Aurélie Delage (Université de Perpignan, UPVD, France)
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