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Pour faire comprendre le caractère résolument nouveau et apparemment magique de la technique photographique, ses inventeurs n’hésitaient pas à parler d’une « nature se reproduisant elle-même », sans intervention de l’être humain.
Exposition Image et Nature au Musée du jeu de Paume.
Il y avait, à l’invention de la photographie, l’idée d’une relation harmonieuse et comme directe entre les nouvelles images et la nature. Pour faire comprendre le caractère résolument nouveau et apparemment magique de la technique alors balbutiante, ses inventeurs n’hésitaient pas à parler d’une «nature se reproduisant elle-même », sans intervention de l’être humain. Et lorsque Anna Atkins réalisait, dès 1842, ses photogrammes de végétaux, empreintes d’algues ou de fougères directement sur papier ou que William Henry Fox Talbot, deux ans plus tard, intitulait son traité sur la photographie « Le crayon de la nature », chacun, à sa manière, d’une certaine façon, célébrait cette union.
Après une période de deux siècles de progrès techniques tous azimuts et de destructions environnementales sans précédent que reste-t-il de cette communion ? Pas grand-chose serait-on tenté de dire. Notre soif d’images, elle aussi sans précédent, est à son tour devenue prédatrice. Le photographe allemand Joachim Schmid s’en émouvait il y a déjà trente ans lorsqu’il créait son « Institut pour le recyclage des photographies usées » (Das Institut zur Wiederaufbereitung von Altfotos), en appelant à une écologie des images. La menace était alors chimique davantage que numérique mais le constat reste aujourd’hui, hélas, inchangé. Alors ce mois-ci, nous vous invitons à célébrer la nature par l’image, malgré tout !
Il y avait, à l’invention de la photographie, l’idée d’une relation harmonieuse et comme directe entre les nouvelles images et la nature. Pour faire comprendre le caractère résolument nouveau et apparemment magique de la technique alors balbutiante, ses inventeurs n’hésitaient pas à parler d’une «nature se reproduisant elle-même », sans intervention de l’être humain. Et lorsque Anna Atkins réalisait, dès 1842, ses photogrammes de végétaux, empreintes d’algues ou de fougères directement sur papier ou que William Henry Fox Talbot, deux ans plus tard, intitulait son traité sur la photographie « Le crayon de la nature », chacun, à sa manière, d’une certaine façon, célébrait cette union.
Après une période de deux siècles de progrès techniques tous azimuts et de destructions environnementales sans précédent que reste-t-il de cette communion ? Pas grand-chose serait-on tenté de dire. Notre soif d’images, elle aussi sans précédent, est à son tour devenue prédatrice. Le photographe allemand Joachim Schmid s’en émouvait il y a déjà trente ans lorsqu’il créait son « Institut pour le recyclage des photographies usées » (Das Institut zur Wiederaufbereitung von Altfotos), en appelant à une écologie des images. La menace était alors chimique davantage que numérique mais le constat reste aujourd’hui, hélas, inchangé. Alors ce mois-ci, nous vous invitons à célébrer la nature par l’image, malgré tout !
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